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Arnotto

Duo
Otto Lechner / Arnaud Méthivier

4 disques et beaucoup de concerts

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            Deux accordéonistes qui cultivent l'art de la conversation et de l'improvisation : le répertoire est totalement libre et l'instrument utilisé dans toutes ses possibilités. Il en résulte une musique toujours mélodique à la faveur de longues improvisations aux parfums de jam-sessions avant-gardistes. Ce duo ne laisse pas indifférent. Une musique entre le jazz, les musiques actuelles, la littérature, la danse et le théâtre. Un projet musical sans étiquette, passionnant ! 

Stéphane PORTET

Sunset – Sunside (Paris)

Otto Lechner, le musicien qui m’a le plus bouleversé pour l’instant est devenu mon ami et mon partenaire de scène.Je l’ai rencontré en Slovénie alors que je réalisais un documentaire sonore pour les ateliers de créations de radio France «L’accordéon retrouvé». Notre duo fut déclaré «Talent jazz Adami 2003». Ce duo est une conversation musicale totalement improvisée, d’un seul tenant, que nous avons pu créer dans les plus grands festivals de jazz (Montréal, Nice, Paris la Villette, Marciac, Bratislava, Vienne en France et Vienne en Autriche), mais également pour des programmations moins élitistes et souvent populaires. L'album studio "Arnottodrom", disponible en exclusivité sur ce site, scelle notre amitié (voir page "disque"). Je recommande aussi l’écoute de l’album «Otto Lechner/ Accordéonata» qui est, en fait, ma véritable première rencontre avec cet artiste." Arnaud METHIVIER

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pochette Eremo di Santa Caterina pour I musician.jpg

La musique totalement improvisée.

En montant sur scène, nous n'avons aucune idée de la musique qui va se créer pendant 90 minutes.

Nous fabriquons par rapport à l'environnement, au contexte, avec une attention constante envers le public présent.

Chaque note est inventée sur le champ.

Chaque rythme est inventé sur le champ.

Chaque silence est inventé sur le champ.

Le parcours musical se construit peu à peu, à deux, chacun étant à l'écoute de l'autre afin de ne pas perdre le public en route.

Nous jouons ensemble, du verbe "jouer", avec des chamailleries, des surprises, des connivences, des soutiens, des discordances et des concordances. Chacun de nous amène son idée du temps présent.

Cela demande une hyper présence.

C'est peut-être de la musique impressionniste contemporaine immédiate.

C'est délicieux à vivre.

Photographies

L’amour rend aveugle

 

En 1999, c’est à dire au XXè siècle, j’ai découvert Otto Lechner.

A cette époque, avant de partir en tournée, Robert Santiago qui m’accompagnait alors sur scène aux percussions et aux guitares sud américaines et grand collectionneur de disques vinyles, m’offrit spontanément un seul disque de toute sa collection, pensant qu’il me correspondrait : « Otto Lechner solo - Accordéonata ».

Je ne connaissais pas Otto Lechner, mais à l’écoute de ce disque datant de 1994, je me reconnu et eu l’impression de connaître l’artiste depuis mon état de foetus.

Ce disque était moi, ce que j’aimais dans l’accordéon, ce que j’aimais dans l’écriture musicale, ce que j’aimais dans la représentation de l’instrument, ce que j’aimais dans l’utilisation de cet outil artistique.

Otto est aveugle et la pochette de disque le représentait au guidon d’une énorme moto.

Si j’avais voulu faire un album solo dans les années 1990, j’aurais tenter de faire Accordéonata et j’aurai choisi le même cover « Caravan » de Duke Ellington.

Pendant ce temps, j’accompagnais avec mon accordéon des chanteurs de variété internationale et débutais à peine une carrière solo.

 

Comme à l’époque de ce cadeau, je réalisais une série radiophonique sur l’accordéon pour les Ateliers de création de Radio France, avec la complicité de Philippe Magnier et Patrick Fontanier de Radio France Orléans, la décision fut prise de consacrer le dernier épisode de la série « L’accordéon retrouvé » à Otto Lechner. ( www.nanomusic.fr/l-accordeon-retrouve)

Otto me paraissait créer un devenir singulier de l’accordéon. Je le crois toujours.

 

C’est à Ljubljana en Slovénie que je rencontrai Otto pour l'interviewer. D’abord comme spectateur de son concert. Le musicien aveugle m’apparu sur scène cherchant son accordéon posé au sol, et au lieu de le prendre et le mettre sur ces genoux, il le laissa d’abord au sol et joua une musique contemporaine hors de tous temps, je ne sais comment techniquement, avant d’interpréter une série de musiques singulières face aux spectateurs captivés.

Un musicien aveugle qui vous fait face et affronte votre regard en assumant l’originalité de sa musique et de son jeu, c’est impressionnant.

J’avais trouvé là mon Jimmy Hendrix de l’accordéon.

L’interview que je fis d’Otto, à l’issue de son concert me précisa qu’il avait un regard différent sur l’instrument. Il le considérait comme un outil riche et complet pour mener à bien des aventures musicales novatrices.

A peine rencontré, nous décidâmes de continuer notre entrevue dès que possible sur scène, munis de nos instruments.

C’est à Orléans, quelques mois plus tard,  directement sur scène et sans préambule, devant 2000 personnes, que nous fîmes connaissance musicalement, improvisant tour à tour sur la musique de l’autre, sans aucune répétition, sans aucun échange auparavant. Le duo Arnotto était né.

 

Cette première rencontre scénique avec Otto inaugura plus de 20 ans de concerts à travers le monde,  mais également deux disques « Arnottodrom » et « The Cyklop and I ».

Aux côtés d’Otto, je fermai les yeux pour mieux entendre le monde, pour mieux décliner la musique qu’il y a en nous et faire de mes oreilles, un outil de découverte du monde. Il me semblait que jusqu’alors, voyant, je n’entendais rien.

 

Aussi, je devins aveugle, d’amour pour les sons du monde.

 

J’avais déjà été aveugle, sans m’en rendre compte, en écoutant durant les nuits de mon enfance, les multiples radios devenues libres en 1981 et les sonorités diverses qu’elles proposaient. Mais la vue et ses apparences trompeuses l’emportait. La Musique devenait, peu à peu, à voir plus qu’à entendre. Les chanteuses étaient de plus en plus affriolantes et les chanteurs avaient de plus en plus d’or autour du cou ou des doigts pour compenser souvent le manque de créativité sonore.

 

Au contact d’Otto, mon désir d’émanciper mon ouïe s’accentua et le plaisir de vivre avec les oreilles comme gouvernail devint une priorité.

Otto Lechner m’a fermé les yeux, et m’a ouvert les oreilles.

 

Nos concerts en duo sont faits d’une seule pièce de musique totalement improvisée. La musique qui est jouée n’a jamais existé auparavant, et se crée sur l’instant sans qu'aucune note, aucun thème ne soit préparé à l'avance;

Côte à côte, face au public qui regarde la musique se faire, nous créons de la musique pour les oreilles des gens.

 

Des petites fées déterminantes ont favorisé cette rencontre, Robert Santiago, Philipe Magnier, Patrick Fontanier, Gilles Flouret, Térence Briand, Gérard Bedu, Friedl Preisl,  Eléonore Creuse, Véronique Croisile, l’Adami qui pour ses 50 ans, déclara  le duo Talent Jazz.   Bien d’autres ont oeuvré à faire vivre ce duo de musiciens accordéonistes.

De Montréal à Marciac, de Vienne/France à Vienne/Autriche, de Munich à Calvi, de France Inter à Emap.fm, les concerts Arnotto s’enchaînent au fil des années.

Grâce à Otto qui voyage en me tenant le bras et vice-versa, j’ai désormais des oreilles pour écouter le monde et créer le miens.

Cette rencontre m’a permis de penser l’accordéon autrement.

L’accordéon retrouvé, que j’avais perdu dans les musiques folkloriques de mon enfance, se découvre à moi peu à peu.

Avec Arnotto, l’accordéon me parait libre d’expression.

 

Il existe à Junas, un village du sud de la France qui se consacre au jazz, une rue Otto Lechner et une rue Arnaud Méthivier.

 

Arnotto continue sa route improvisée.

Le duo fut déclaré Talent Jazz Adami en 2003.

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